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De « cour à scrap » à parc nourricier, l’Espace du Parvis se cherche un nom significatif pour la communauté

2 février 2024

En collaboration avec la Maison des enfants et l’Engrenage, la communauté riveraine de l’Espace du Parvis construira, le samedi 3 février 2024, le premier Château de vote en neige en Amérique du Nord !

Ce bureau de vote hivernal permettra aux personnes impliquées dans le projet de parc depuis trois ans de lui trouver, en tant que groupe, un nom significatif dans le cadre du processus entamé par la Ville de Québec.

Nous accueillerons les suggestions de nom via le formulaire suivant : https://fr.surveymonkey.com/r/nom_Espace_Parvis.

Si vous avez besoin d’assistance, vous pouvez communiquer avec nous en appelant au 418-914-5188.

Un comité se réunira pour étudier les propositions et en retenir trois, qui seront soumises au vote.  

Un peu d’histoire

L’Espace du Parvis, situé à l’intersection des rues de la Salle et du Parvis (anciennement rue de l’Église) a d’abord hébergé trois immeubles à logements (dont un était une maison de 54 chambres ). Le 10 mars 1976, un incendie criminel a ravagé les bâtiments et fait un mort, selon le journal Le Soleil. Le propriétaire du garage situé en face, Renald L’Heureux, a acheté le terrain pour y entreposer voitures et pièces.

En 2004, le terrain est vendu à GM Développement qui en fera un stationnement jusqu’au rachat par la Ville de Québec en 2021. Devant la pression citoyenne, l’administration municipale a décontaminé le site pour y aménager un parc nourricier dont la réalisation est prévue au printemps 2024.

Le garage Renald L'Heureux était propriétaire du 320 de la Salle où se trouve l'Espace. Photo : archives de la Ville de Québec
Le garage Renald L’Heureux, 1979‑07‑31. Source : archives de la Ville de Québec
L’épicerie Magella Lafond, 1977, situé de biais à l’Espace. La Couturière du quartier qui a pris la place du commerce a quitté l’immeuble en 2022. Il est vacant depuis.
Source : archives de la Ville de Québec

La une du journal Le Soleil du 11 mars 1976, Source : BANQ

L’incendie fait la une du Soleil le 11 mars 1976

Une autre victime de feu à Québec

par Lucien Latulippe

Au moins un mort, peut-être d’autres, quelques blessés, au moins 150 personnes délogées, des dommages matériels de plus de $500,000, tel était à 5h ce matin le triste bilan de trois incendies qui ont éclaté à quelques heures d’intervalle, la nuit dernière, à Québec. Le plus tragique de ces incendies a éclaté, vers 3h30, dans une maison de rapport de 54 petits logements située au croisement des rues de l’Eglise et de La Salle, dans le quartier Saint- Roch. Au début de l’après-midi, il était impossible d’identifier la victime du 320 rue de Lasalle.

(suite)

Au début on croyait qu’il s’agissait d’un homme d’environ 50 ans, mais il avait passé la nuit à l’hôpital à cause d ’une maladie récurrente. Par la suite on a établi que ce serait plutôt un homme de 60 ans et plus et sa soeur se rendait à la morgue durant l’après-midi pour identifier les restes calcinés. Il s’agit d ’un incendie d ’origine criminelle et MM. Jean Lépine. du commissariat des incendies, et le détective Deslauriers ont trouvé diffé­rents éléments de preuve sur les lieux.

En ce qui concerne le feu de la 1ère avenue, il y aurait eu négligence. Les pompiers ont travaillé jusqu’au début de l’avant-midi avant de mettre les trois incendies sous contrôle. Ce fut un véritable sauf-qui-peut à cet endroit. Traqués par la fumée, quelques locataires ont sauté par la fenêtre de leur appartement et ils se sont échappés ainsi en vêtements de nuit et pieds nus. L’un d’eux s’est éloigné en boitillant et, plus tard., il est revenu vêtu. Il boitait encore et il nous a dit qu’ il s’était foulé une cheville. D’ autres ont eu la chance de pouvoir sauver quelques morceaux de linge. L’un aurait dit aux enquêteurs du Commissariat des incendies que le feu avait pris flans le sous-sol et qu’il avait eu juste le temps de sortir.

Le feu plein châssis

A notre arrivée sur les lieux, nous avons été à même de constater que le feu s’ était déjà propagé au quatrième étage de l’édifice en brique. ’Toutes les fenêtres de la façade de l’escalier, de bas en haut, étaient en flammes et le feu s’ était déjà propagé au quatrième étage de l’édifice en brique. ’Toutes les fenêtres de la façade de l’escalier, de bas en haut, étaient en flammes et le feu sortait également par plusieurs fenêtres de l’ arrière

Du même coup, les quatre maisons adjacentes étaient menacées et tous leurs occupants ont été prié* de fuir les lieux par précaution, ce qui fut fait immédiatement, plusieurs emportant du linge à plein bras.

Dans l’intervalle, plusieurs pompes à incendie sont arrivées et quelques échelles aériennes. Deux autres incendies faisaient encore rage ailleurs, dont l’un de deux alertes sur la 1ère avenue et l’autre, sur la 26e rue.

Une personne a été trouvée morte dans l’escalier et elle fut transportée à l’hôpital par l’ambulance Moisan. L’ on craignait que d’autres n’aient été traquées par l’incendie et l’on devait procéder à une vérification dès que le feu serait maîtrisé.

Sur la 1ère avenue

C’est vers lh55 que les pompiers avaient été alertés pour le feu sur la 1ère avenue. Il s agissait d’un immeuble de deux étages répondant aux numéros civiques 2928 et 2930. Le rez-de-chaussée logeait un lavomat et l’étage supérieur, les bureaux de la compagnie AVCO.

Femme détenue

Cet incendie n ’était pas terminé que les pompiers étaient alertés pour le 220, 26e rue, où s’élève également une maison de rapport. Les investigateurs Jean Lépine et André Savard ont trouvé une femme dans le portique et elle leur a dit que le feu avait pris dans son logement, au troisième étage. Ils l’ont fait conduire à la centrale de police pour interrogatoire.

Au sujet de la rue de la Salle

Né à Reims, en France, saint Jean-Baptiste de La Salle (1651-1719) organise dans son pays une association qui devient, en 1694, la congrégation des Frères des écoles chrétiennes, vouée à l’éducation chrétienne de la jeunesse. Les frères enseignants s’établissent ici en 1837 à la demande de Mgr Lartigue, premier évêque de Montréal. À partir de la deuxième moitié du 19e siècle, cette communauté ouvre de nombreuses écoles à Saint-Roch et dans d’autres quartiers de Québec.

Ancien toponyme
La rue De La Salle apparaît sur une carte de 1815 sous le nom de rue Richardson, d’après John Richardson, propriétaire du terrain où elle a été tracée. Cette terre lui avait été concédée par la Couronne pour les héritiers de feu William Grant. Richardson est décédé en 1831. La rue Richardson devient la rue De La Salle en 1937.

Sources

Règlement 237, 28 mai 1937; Ville de Québec. Guide odonymique de la ville de Québec 1608-1988, 1989; Carte de 1815 de François Baillairgé, AVQ; Lebel, Jean-Marie. Propositions de modifications aux données historiques du « Guide odonymique de la ville de Québec 1608-1988 », inédit, 2e version corrigée et augmentée, Ville de Québec, juin 2000; Gamache, J. Histoire de Saint-Roch de Québec, Québec, 1929; Le Petit Robert des noms propres, 2000; Dictionnaire canadien des noms propres, Larousse Canada, 1989, p. 218.