L’exposition de la vitrine de la rue St-Joseph mets de l’avant le Festival de la décroissance qui aura lieu du 12 au 17 mai 2025. L’exposition a été crée en collaboration avec des citoyen·nes. Elle peut être vue dans la vitrine de l’église St-Roch, au 560 rue St-Joseph, du 17 avril au 17 mai 2025.
Manifeste du Festival de la décroissance de Québec
Une croissance infinie dans un monde aux ressources limitées est impossible
Depuis la Renaissance et de manière accélérée avec la révolution industrielle, l’obsession de la croissance et de l’expansion d’une classe dominante s’est tranquillement imposée. Aujourd’hui, une minorité d’humains (dont nous faisons partie) bénéficie d’un confort matériel obtenu au détriment de la nature et des conditions de vie de populations entières. S’accrochant au pouvoir, les élites du capitalisme cherchent à renforcer leur mainmise sur toutes les dimensions de la vie et à extraire l’intégralité de nos ressources terrestres.
Cette exploitation à outrance et la croissance de la demande énergétique, sur lesquelles s’appuie le système capitaliste, ont bouleversé l’équilibre écosystémique et climatique terrestre, en plus d’engendrer de profondes injustices sociales. Les changements climatiques ne sont que la face visible de l’iceberg. À l’heure de la multiplication des crises écologiques et sociales, il est urgent de faire le choix de la sobriété énergétique et matérielle.
En effet, la surconsommation entraîne l’épuisement accélérée des ressources et une production ingérable de déchets. Le jour du dépassement, soit le moment où les ressources consommées dépassent les capacités de la Terre à les renouveler en un an, arrive chaque année de plus en plus tôt. Si la population mondiale consommait comme les Canadien·nes, ce jour serait arrivé aussi tôt que le 25 mars en 2024!
Dans ce monde aux ressources limitées, le principe de la croissance infinie est tout simplement absurde. Repenser notre place dans le monde est primordial afin d’assurer une justice sociale et environnementale pour les générations futures et présentes. En effet, le système actuel, basé sur l’extractivisme, mène au pillage des ressources et à l’exploitation des populations des pays du Sud. Il est plus que temps de mettre fin à cet impérialisme moderne.
Pour enrayer notre dépendance à ce système mortifère, un changement de paradigme s’impose. Le mouvement de la décroissance invite à nous opposer à ce système obnubilé par la croissance économique et dont la vision à court terme nous mène droit dans le mur. C’est notre survie et celle de l’ensemble du vivant qui est en jeu.
Les changements à entreprendre nécessitent de transformer nos systèmes de valeurs individuel et collectif, les modes de production et le système capitaliste basé sur la croissance de la production et de la consommation. Nous devons forger notre résilience en développant notre autonomie collective, au cœur des territoires que nous habitons.
L’essor de collectifs engagés dans le développement de solutions communautaires et alternatives est la direction privilégiée par notre mouvement. L’émergence de structures d’entraide, de coopération, de partage et de mutualisation des ressources sont des voies d’avenir afin de nous réapproprier notre pouvoir d’agir.
À Québec comme ailleurs, nous sommes de plus en plus nombreux·euses à aspirer à de nouvelles façons de vivre, respectueuses de l’ensemble du vivant. Nous savons que le bonheur véritable ne s’accomplit pas par l’accumulation de biens. Nous croyons fermement que tisser des liens sociaux significatifs est l’une des clés de notre épanouissement personnel et collectif. Nous désirons nous organiser ensemble pour faire partie d’initiatives porteuses de joie et de bien-être partagé.
Le Festival de la décroissance de Québec vise à rassembler les citoyen·nes qui aimeraient emprunter cette voie ou qui défrichent déjà le chemin. Que vous soyez militant·e, curieux·se, ou même sceptique, cet événement d’éducation populaire est pour vous.
Les objectifs du festival sont :
Seul, on va plus vite, ensemble, on va plus loin. Quel monde voulons-nous créer?